"Cela va très bien" entre Marine Le Pen et Jordan Bardella, assure le vice-président du RN, réfutant toute guerre des chefs

"Cela va très bien" entre les deux têtes du Rassemblement national, a assuré le vice-président du parti Sébastien Chenu, interrogé sur la phrase lancée par Marine Le Pen à Jordan Bardella depuis La Nouvelle-Calédonie et la Une de Valeurs actuelles qui affiche en couverture le président du RN, avec en titre "Objectif 2027".
"L'objectif 2027 est la victoire des idées du Rassemblement national portées par Marine Le Pen et, si elle ne pouvait pas le faire (en cas d'inéligibilité, ndlr), portées par Jordan Bardella", a commenté dimanche Sébastien Chenu, invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/Public Sénat/M6.
"Il n'y a pas de mystère chez nous, on agit en toute transparence", a-t-il ajouté. Mais la petite phrase lâchée jeudi par la leader d'extrême droite, à quelque 17.000 kilomètres de Paris, a fait couler beaucoup d'encre.
Questionnée sur le fait de savoir si Jordan Bardella aurait sa place à ses côtés pour potentiellement participer à une réunion à l'Élysée, mi-juin, sur l'avenir institutionnel de La Nouvelle-Calédonie, la députée du Pas-de-Calais avait balayé : "Je ne suis pas sûre que Jordan, pour le coup, connaisse très bien les problèmes de la Nouvelle-Calédonie (...) on partage nos talents".
L'intéressé avait rapidement réagi depuis Beaucaire (Gard), assurant "très bien" connaître les dossiers ultramarins, tout en minimisant une déclaration "sortie de son contexte".

Le lendemain, la cheffe de file des députés RN avait précisé n'avoir pas voulu faire "un tacle" à Jordan Bardella, mais avoir dressé "une constatation": "Je m'attache à suivre tous les débats sur la Nouvelle-Calédonie depuis deux ans", avait-elle souligné, réitérant sa "confiance totale" au président du parti.
La Une de Valeurs actuelles - qui affiche en couverture Jordan Bardella, tout sourire, avec pour titre "Objectif 2027", accompagné d'une étude IFOP selon laquelle le jeune dauphin aurait déjà la stature pour être président pour 41% des Français - a aussi fait grincer des dents.
Marine Le Pen a été condamnée en première instance à une peine d'inéligibilité immédiate de cinq ans dans l'affaire des assistants parlementaires d'eurodéputés RN. Son procès en appel aura lieu l'année prochaine pour une décision rendue à l'été 2026.
RMC